Le poème parle toujours comme pour la première fois. en nos temps particulièrement troublés, il apparaît qu'il parle peut-être aussi pour la dernière fois. d'où le sous-titre de ce troisième numéro de catastrophes papier, à l'inversion optimiste : « poésie pour la fin et le début des mondes ».les textes qui le composent sont une sélection d'ensembles d'abord parus en feuilleton dans la revue en ligne, rendus à leur unité et à leur souffle vital. les quatre ensembles dans lesquels ils sont distribués, « dit impossible », « rites rêvés », « traduit en langue fauve » et « mondes suspendus», présentent tous une dimension des rapports du poème, dans son essentielle étrangeté, à un monde qui ne fut pas toujours là et qui disparaitra peut-être : assumer l'impossible, rêver d'une parole rituelle, articuler dans la langue commune une parole fauve sont autant de promesses, fragiles, de faire du poème le lieu d'une création radicale, à même d'exorciser la fatalité du néantavec laurent albarracin, philippe annocque, wendy chen, guillaume condello, guillaume contré, françois coudray, rodrigo dela peña jr., frédéric dumond, frédéric forte, sabine huynh, rodger kamenetz, osvaldo lamborghini, yann miralles, geoffrey pauly, éric pessan, jean-claude pinson, denise riley, cécile riou, pierre vinclairouvrage publié avec l'aide du centre national du livre.