Le voyageur se réveilla, il étira ses bras, ses jambes, attrapa sa gourde de peau et but à petites gorgées de l'eau fraîche.il mit son bagage en bandoulière, lentement, contourna les rosiers. il respirait les fleurs, pétale par pétale, caressait les feuilles des tiges dressées. il s'arrêta devant léna et son père. un simple bonjour, la main levée au-dessus des sourcils, il les salua. il portait dans ses yeux l'infini des choses sacrées, il endossait par son habit de misère le merveilleux. il était or, cristal, diamant échappé des sept tours de la mecqueun conte du désert dans la pure tradition touarègue.